« Toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé serait purement fortuite ». Bien que cette formule ne figure pas en exergue, elle ne déparait pas dans ce roman qui s’adresse, pour autant que je puisse en juger, à des jeunes de « 9 à 99 ans ».
S’il fallait résumer absolument en quelques mots, je dirais : « C’est presque l’histoire du tunnel routier du Somport. » En effet, on retrouve dans l’œuvre de Catherine Dabadie une vallée pyrénéenne, un projet de tunnel routier, un ours, un élu « pro » et un écolo « contre ». Seulement, ici, le héros est une héroïne, la fille de l’écolo, en pleine adolescence, et tous dans la vallée vénèrent le dernier ours de « souche ».
Ce récit vif et nerveux se lit très facilement (« 9 ans », vous disais-je!). Pour celles et ceux qui ont connu et/ou participé d’une manière ou d’une autre au projet du tunnel routier du Somport, cela les renverra immanquablement à leurs souvenirs des années 80 et 90. Un bon moment de détente pour les plus jeunes… et de réflexions sur le temps passé pour les plus anciens.
Jean-Luc Palacio
Catherine Dabadie, « Au nom de l’ours », 2019, éditions Actes Sud Junior, 192 pages, 14,80 €